Il pleut des perles, perles de sang
D'un cœur en berne, d'un cœur souffrant
Une maman sans son enfant
Crie sa douleur, crie le néant.
De l'eau de peine, gouttes de haine
D'un mal de vie, d'un mal de chienne
Douleur sans fin, douleur sans fond
L'avenir semble inexistant.
Il pleut du gris, il pleut du noir
Ce sont des larmes de désespoir
Plus de senteur, plus de couleur
Sur le chemin de la douleur.
L'absence est là, elle se permet
Dans ce corps vide de pénétrer
Tel un poignard envenimé
Pour achever ce cœur blessé.
L'enfant s'envole vers d'autres cieux
La mère meurtrie lève les yeux
Et dans sa main tendue vers lui
Un baiser d'amour les relie.
Pas un adieu, pas d'au revoir
Dans ce ciel triste reste l'espoir
Mon fils, un jour de te revoir !
À Yoann, mon enfant que j'aime si fort.
À tous les anges de la gentiane.
Anne-Marie
Eyguières (France)