Je vous écris de France pour vous dire à quel point vos témoignages me font du bien. Ici la mort est taboue, les gens osent à peine vous présenter leurs condoléances puis considèrent que l'incident est clos...
Pourtant, que de souffrance depuis que mon papa est parti il y a deux mois. Même s'il était âgé et malade, sa mort m'a surprise, m'a dévastée et laissée orpheline. J'ai 43 ans mais je suis triste et pleure encore beaucoup. Je ressens une impression de malaise permanent, des maux de tête, de la fatigue et une peur de l'avenir. Il me reste ma maman mais je vois la maladie et la mort partout. Comme si je me préparais à la perdre aussi pour anticiper cette douleur insupportable.
Il paraît que le temps apaise et redonne goût à la vie. Est ce vrai ? Surtout en temps de pandémie où la désolation et le chaos sont là...
Nina
(France)