Le froid injuste envahit ton corps,
torture mon cœur inutile et désert.
Mes larmes trahissent le désespoir,
sourd et permanent de mon âme.
Comment s'habituer
à l'horreur de la terre froide,
à la détresse de l'enfant qui ne dira plus maman,
à la sourde colère qui anéantit la raison,
à la vie qui n'a plus de sens ?
Les souvenirs explosent la barrière de la mort,
allument les chandelles de la souffrance
Comment les éteindre, soulager leur étreinte ?
Le temps noircira-t-il ta tombe ?
Réunira-t-il les morceaux épars de la vie ?
Aidera-t-il le survivant à ne pas mourir ?
Vincent Tastet
Saint-Paul-les-Dax (France)