En revenant de République-Dominicaine, il y a eu 9 ans le 24 juin 1998, mon petit frère Daniel, de 10 ans mon cadet mais aussi le cadet des 8 enfants de mes parents, se tua dans le cadre de ses fonctions. Il était gardien de nuit, et en allant à toute vitesse sur les lieux de son rendez-vous de travail, il s'est retrouvé avec sa voiture dans un arbre à la sortie d'un tunnel à Bruxelles. il a fallu 2 heures pour le désincarcérer et Dan est décédé à son arrivée à l'hôpital. Il laissait 3 filles : Aurélie, Jennifer et Morgane. J'ai beaucoup pleuré et j'ai fait mon deuil assez rapidement. Je ne vais jamais au cimetière mais cela ne m'empêche pas de penser à lui !
Le 24 Juillet dernier à 9 h du matin, ma fille m'a annoncé le décès de maman. 70 ans depuis le 18 juin 2007. Quand Marie-Jeanne, que nous appelons familièrement Mémé ou Pilou, qui est aussi la quatrième des 8 enfants de mes parents, a appris le décès de maman, elle s'en est allée prévenir une de mes sœurs Chantal qui habite près du lieu de travail de Pilou. Arrivée dans le hall de Chantal, Pilou lui a dit : « Maman est morte. », et elle s'est effondrée.
Chantal a appelé les urgences, une ambulance de la réanimation a transporté Pilou à l'A.Z.-V.U.B. (hôpital universitaire à Bruxelles) où elle a été diagnostiquée comme étant dans dans un coma dépassé dû à une hémorragie massive au cerveau. Pilou est décédée 2 jours cliniquement après maman, mais pour mes sœurs et moi, elle est décédée le même jour que maman.
Depuis je vie dans le questionnement. Pourquoi je pleure pas ? Pourquoi je dors tous les jours très tard depuis leur décès alors que j'étais toujours tôt levée ? Est-ce que je fais mon deuil, là, où est-ce que j'ai un blocage ?
Maman me manque, Pilou me manque et Dan me manque. Je suis mal, je fais des hausses de tension mais j'arrive pas à imaginer à ressentir que je suis en deuil.
Louise
Châtelineau (Belgique)