Comment débuter cette lettre... Ça fait un an aujourd'hui que tu nous as quittés. En pleine fleur de l'âge, juste 59 ans. Tu sais, en 45 minutes la terre s'est littéralement coupée sous mes pieds. Le matin même de ton décès, je t'avais parlé et nous avions eu beaucoup de plaisir au téléphone. Le soir, quand maman m'a téléphoné pour me dire que tu venais d'avoir une crise cardiaque, je croyais rêver. Instinctivement je lui ai répondu : « Ben voyons arrête de niaiser » sans vraiment savoir ce que je disais, sûrement. Tu partais pour aller travailler comme à tous les jours, de nuit, et tu es monté plus tôt pour dire à maman que tu ne te sentais pas bien. Comme tu n'as jamais aimé les hôpitaux, tu voulais qu'elle téléphone à un médecin comme par le passé pour qu'il vienne t'examiner. Mais maman avait déjà vu qu'il était trop tard. J'ai eu l'impression de recevoir un vrai bulldozer en pleine face. Tu étais pourtant en bonne santé, sans problème majeur, mais la vie en a décidé ainsi.
Depuis, je n'en suis toujours pas sortie. Par chance, j'ai un conjoint magnifique et quatre beaux enfants qui m'aident à passer au travers mais je t'assure que ce n'est pas facile. Encore aujourd'hui, quand je vais chez maman, je t'entends rire, et chanter. Pourtant Dieu sait si tu faussais, mais je ne sais pas ce que je donnerais pour t'entendre encore chanter si mal.
Tu me manques énormément. Je sais que je finirai pas passer au travers, mais quand ça ? Je ne connais pas la réponse. Depuis cette catastrophe, j'essaie du mieux que je peux de mener ma barque, en incluant bien sûr celle de maman. Je t'aime beaucoup et jamais je ne pourrai t'oublier, mon 'ti papa d'amour.
Ta fille qui aimait tant faire des voyages, souper au restaurant, magasiner et faire encore plein de choses qui me manqueront encore pour bien longtemps.
Mimi
Lanoraie (Québec)