Je suis en deuil depuis quatre mois. Le 24 mai 2009, toute ma vie a basculé car j'ai perdu tout ce que j'avais de plus précieux dans ce monde, j'ai perdu ma raison de vivre : j'ai perdu ma petite Valérie, mon bébé d'amour.
Elle allait fêter ses 13 ans le 8 juillet et elle était si heureuse, car elle me disait qu'elle allait devenir adolescente et qu'il faudra que j'arrête de faire comme si elle était un bébé, surtout devant ses amis. Ma fille avait une tumeur cancéreuse. Ce n'est qu'en 2007 que j'ai découvert sa maladie, plus précisément au mois de novembre alors qu'on était en pleines préparations pour la Noël, et j'avais déjà tout acheté pour Val. Mais quand les médecins m'ont appris sa maladie, ma vie a basculé, mais je gardais espoir. Malheureusement, le destin en a décidé autrement.
Aujourd'hui, ma fille me manque tellement. Cette séparation, cette douleur, c'est insupportable. Il y a quelque mois, j'ai voulu en finir avec la vie pour rejoindre ma petite princesse, mais là aussi, le destin n'a pas voulu. Aujourd'hui, la vie n'a pas d'importance pour moi, car sans mon enfant je suis perdue dans ce monde que je ne reconnais plus. J'ai perdu la joie de vivre. Chaque soir, je regarde sa photo, et sa place dans le lit à côté de moi est toujours vide et glaciale. Jamais un jour j'aurais pu imaginer qu'en donnant la vie à un bébé adorable que j'ai élevé avec beaucoup d'amour, j'aurais pensé que j'allais mettre ma fille en terre. Ce sont des images à jamais gravées dans ma mémoire, et ce dimanche 24 mai me hante toujours. Je revois encore toutes ces images depuis la veille du 23 où ma fille m'a dit qu'elle a vu Jésus avec des anges et qu'ils vont venir pour la chercher. Et moi j'ai dit : « Val, reste forte car tu vois Jésus, demande-lui ta guérison et bats-toi. » Elle m'a dit « oui », et quelques minutes avant son départ, je parle avec elle car elle avait perdu la parole et parlait très lentement. Ça me fait mal d'écrire tout ça car je le revis à nouveau. J'ai regardé Val et je lui ai dit : « Val, je t'aime de tout mon cœur. » Et les dernier mot qu'elle m'a dit : « Maman, je t'aime aussi. » Car on passait souvent nos journées à se dire « je t'aime ».
Ma fille, c'était ma meilleure copine, ma confidente, ma complice. Aujourd'hui, je n'ai plus personne à qui parler, je suis entourée mais ce n'est pas pareil. Des fois j'aimerais tant dire que c'était un cauchemar et qu'elle soit toujours là. Je sais qu'un jour je serai enfin avec elle et j'attends ce jour avec impatience, car je n'attends plus rien de la vie, et pour moi la mort sera le plus beau cadeau que Dieu pourra me faire pour enfin retrouver ma petite princesse de mon cœur. Tout me ramène à elle, que ce soit une musique, par exemple la chanson de Sheryfa Luna, Au revoir. Cette chanson, quand je l'écoute, c'est comme si c'était ma fille qui l'a écrite. Tout le texte, c'est pour ma fille.
Aujourd'hui, je suis marquée à vie et jamais je ne pourrai être heureuse car ma fille, c'était ma moitié, ma chair, mon sang, mon bébé. Elle était ma seule et unique enfant. C'est très dur pour moi d'affronter cette épreuve. Il y a des jours où plus rien ne va, où j'aimerais vraiment en finir avec la vie pour être enfin heureuse avec ma fille comme avant, main dans la main et heureuse.
Sur cette photo, c'est moi et ma fille au temps où vraiment on était très très heureuses. Mais comme on le dit, le bonheur ne dure jamais.
Et ce texte avec des cœurs, c'est ma fille qui l'a écrit pour moi quelques mois avant de partir, car elle adore écrire des poèmes. À la maison, elle a écrit beaucoup des beaux poèmes, et le plus triste, c'est qu'elle avait écrit un texte sur la mort qui disait : « Aujourd'hui un sourire, à ma mort un regret, sur ma tombe une larme, mais n'oublie jamais à quel point je t'aime et que ton image restera gravée dans mon cœur. » C'est comme si elle savait qu'elle allait partir, car elle me l'a souvent demandé et jamais je lui ai dit, mais elle s'en doutait.
Aujourd'hui, je suis vraiment perdue, je sens ma princesse à mes côtés et sur la dernier photo, c'est elle 4 jours avant son départ au pays des anges, lorsqu'on avait fait un reportage sur elle, car à son âge elle était une vraie battante.
Mais au dernier moment, elle n'en pouvait plus et elle a décidé de ne plus se battre pour ne plus souffrir, car 4 jour avant son départ elle m'avait dit : « Maman je n'en peux plus c'est trop dur, je n'ai plus de courage, je vais partir pour ne plus souffrir. » Mais ces mots me font toujours mal. Je l'aime ma petite Val et je l'aimerai toujours jusqu'à ma mort. C'est ma seule et unique amour.
Val, tu me manques mon bébé.
Ta maman qui t'aime infiniment et qui t'aimera toujours. Tu es et resteras mon unique bébé d'amour ma princesse, mon ange... un ange parmi les anges.
Véronique
Île Maurice