e suis une maman monoparentale qui a trois enfants adorables. Maintenant, j'ai la responsabilité de deux enfants car mon bébé de 7 ans prend soin de nous du paradis. Il est décédé le 30 juin dernier d'un accident. Il s'est fait frapper par un camion qui reculait tout juste à deux maisons de chez moi.
J'ai la rage au coeur que la vie m'ait séparée de mon fils et que la mort le sépare de moi. J'ai toujours basé ma vie sur mes enfants et un matin ma vie a basculé dans le monde de la souffrance, de l'incompréhension et de tous ces sentiments qui me rongent de l'intérieur.
Garder le cap pour mes deux grands, mais que c'est dur et injuste ! Souvent les gens me disent que je suis chanceuse d'avoir deux autres enfants, mais il y a de ces journées où je voudrais bien ne pas en avoir d'autres, comme ça je pourrais aller rejoindre mon bébé. Aller le prendre dans mes bras, le bercer, l'embrasser et entendre ses « je t'aime maman ».
Il est difficile de vivre sans mon boute-en-train, il était le petit clown de la maison. Comment faire quand tu as l'impression d'être morte en même temps que lui. Je ne suis plus moi-même... afficher ce sourire quand ton cœur ne cesse de pleurer, faire des projets quand tout ce que tu espères, c'est le jour où tu pourras serrer de nouveau ton fils adoré dans tes bras.
Je continue parce que je sais que mon Henrik n'aurait pas voulu que je l'abandonne, ni lui ni son frère et sa sœur. je lui demande à tous les jours de m'accompagner et de m'aider à traverser ce calvaire. Je sais qu'il est là tout juste à côté de moi, qu'il guide mes pas et apaise mon cœur les jours de tempête où mon cœur est essoufflé, à la dérive.
Vous qui avez perdu un être cher, qui souffrez au point de ne plus vouloir vivre, regardez au-dessus de votre épaule, ils sont là. Ils vous guideront dans ces sinueux sentiers du deuil, ils vous donneront la force et le courage de continuer votre vie à vous parce que nous avons une vie à vivre « sa propre vie ».
Je vous souhaite bon courage et n'oubliez jamais que peu importe vos croyances, il y a toujours une force divine au-dessus de nous et qui ne demande qu'à nous aider, il suffit de lui demander avec sincérité.
P.S. : Si vous avez le goût de m'écrire, je suis toute oui. Les larmes sont les soupapes du coeur et les cris ceux de l'esprit.
Angèle
Mont-Joli (Québec)