Vendredi, dans deux jours, il y aura déjà 7 ans que ma mère est décédée. Il me semble que c'est une éternité et en même temps, c'est comme si c'était hier. Je me rappelles trop bien les derniers temps... mais j'oublie trop vite le son de sa voix et le regard qu'elle posait sur moi, autrefois. Elle est décédée d'un cancer qui lui aura donné presque trois ans de souffrances. J'avais 10 ans et j'ai souffert auprès d'elle jusqu'à ce qu'elle s'éteigne, à mon grand désarroi, à l'âge de 36 ans, lors d'une froide soirée de novembre. Cette soirée a marqué ma destinée pour faire de moi ce que je suis aujourd'hui. Et je tiens à remercier la Maison Victor-Gadbois qui nous aura permis de vivre nos derniers moments ensemble. Vous avez été fantastique et jamais je ne pourrai vous dire assez merci pour ce que vous avez fait pour elle et pour moi, pour les nuits passées en votre compagnie... Merci du fond du cœur.
J'ai présentement 17 ans et la mort, quoiqu'on en dise, reste aussi dure même après un certain nombre d'années. La différence est qu'on finit par l'accepter mais la perte de l'être cher, le vide et le manque occasionnés par sa mort demeurent aussi grands. Il faut accepter de dire au revoir, croyez-moi... Je l'ai fait 5 ans plus tard et c'est à ce moment que la tristesse qui étouffait mon cœur s'est relâchée quelque peu. Faites-le et ce sera déjà un poids de moins.
Merci de m'avoir écoutée...
Véronique
Montréal (Québec)