Je viens de lire le témoignage de Totoche. Cela me bouleverse. Nous venons de vivre, le 1er juillet, la perte de notre fils en montagne. Il effectuait une randonnée facile et familiale ; il était seul. spécialiste de la montagne depuis 20 ans, il avait 43 ans, marié, deux filles (18 et 15).
Il a fallu trois jours pour le retrouver. Après un appel téléphonique à sa femme où il lui faisait part de son émotion devant la beauté du paysage, il semble qu'il ait été pris par un brouillard spontané comme cela arrive en montagne, lors de l'amorce de sa redescente et cela a entraîné une erreur d'itinéraire. Il a effectué une désescalade de 300 m. Malheureusement, soit le brouillard, soit un relâchement d'attention, il a fait une chute de 10 à 11 mètres et s'est tué. Sur le coup disent les gendarmes.
Il ne nous a pas été possible de voir son visage. Seuls, nous ses parents avons pu le voir sous un linceul. J'ai pu le toucher. Malgré cela, je ne peux me convaincre de sa disparition. Ma déchirure est intacte quatre mois après.
Où es-tu mon petit, toi, si fort, si bon. Jamais il ne nous a causé de vraie peine... Athlétique, sportif accompli, bon père... bon fils, bon frère. La peine est immense.
Oh, je lis plein d'ouvrages sur le deuil, sur les phases, etc. Ça aide un peu mais la souffrance revient sans arrêt...
Fescourt
Istre (France)