Pa, Voilà 4 mois et demi que tu es parti. Que de lettres je t'ai écrites que tu ne liras jamais. Mes nuits sont hantées par le souvenir de ta souffrance. Tous ces tubes pour te faire vivre, cette trachéotomie, pour finalement rien. La seule issue était la mort. Tu es parti, peu à peu, sereinement, avec la morphine.
Après une vie de labeur pour nourrir tes enfants. Après avoir fuit ton pays pour enfin vivre en paix, tu ne méritais pas cette fin.
Comment rayer de ma mémoire ces trois semaines de souffrance. J'étais là tous les jours. Sans pouvoir dire un mot, faisant des signes lorsque tu le pouvais, sur ton lit d'hôpital tu agonisais. Vendredi 26 janvier à 21 h 10 tu es parti et tout s'est effondré.
Tu me manques Pa. Je m'attache aux peu de choses qu'il me reste de toi. Les petits chevaux de bois que tu m'as sculptés. Le plumier que tu as gravé à mon prénom. Une mèche de cheveux que j'ai coupée lorsque tu étais mourrant. Tous les mois je te coupais les cheveux. Que de cheveux sont partis à la poubelle sans réaliser qu'un jour je m'attacherais à une petite mèche de tes cheveux.
Ce que je garde le plus précieusement ce sont tes boules de pétanques. Elles me rappellent les moments merveilleux de joie quand nous jouions ensemble. Nos disputes pour un demi centimètre. Des moments de bonheur que nous avons partagés et que je n'oublierais jamais.
Pa, tu me manques. Te quiero para siempre y nunca te olvidare.
Maribel
Toulouse (France)