Absorbée dans les rafales de mon passé,
Prisonnière du tourbillon des souvenirs brisés,
Je pense à mes chers disparus au loin,
Ne me disant plus jamais à demain.
Me léguant la glace par leur absence,
Qui reste infernale,
« Oh détestable souffrance ! »
Les gouttes de pluie qui ruissellent
sur mon visage,
Ne cessent de naître pour mourir sur mes pages.
Me laissant le goût saumâtre de la peine,
Mes traits se tiraillent dans la fureur de la haine.
L'oubli de leur gravure devient l'enfer du temps,
Traître et guérisseur,
il tourne les pages de mon album blanc.
Oh toi, ma grande sœur, ton silence me tue,
Je lève mes yeux vers cette étoile
que je regarde chaque soir,
Pensant que ce ne peut être que toi,
perdue dans le noir.
Me protégeant par tes éclats de lumière
Et me guidant vers la joie de tout ces mystères,
Oh toi, mon tendre papa,
ta tendresse me manque tant,
Je sens ton âme flotter au-dessus de moi,
pourtant !!!
Mais la douceur de tes berceuses
ne s'entend plus,
Ton image disparaît avec toi,
dans l'abysse de ma vue.
Le flou, ton tableau photographié
sont les seuls souvenirs qui me restent,
Mais les douleurs m'habitent
et ce sont elles que je déteste.
Pleurer est ma seule consolation,
Penser est ma seule guérison
Crier, hurler avec mon cœur
si meurtri de votre absence
Est le seul calmant que j'ai considéré
avec nuisance.
Mais pourtant pleurer, encore pleurer
ne peut être une solution
Penser, crier, hurler ne peut être une guérison.
Vicky
Villerupt (France)